RÉSUMÉ
ES fuit la Palestine é la recherche d'une nouvelle terre
d'accueil, avant de réaliser que son pays d'origine le suit toujours
comme une ombre. La promesse d'une vie nouvelle se transforme vite en
comédie de l'absurde. Aussi loin qu'il voyage, de Paris é New York,
quelque chose lui rappelle sa patrie.
Un conte burlesque explorant l'identité, la nationalité et
l'appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale
: oé peut-on se sentir é chez soi é ?
Carriére du film
- Mention spéciale et Prix FIPRESCI, Compétition officielle, Festival de Cannes 2019
- Toronto International Film Festival 2019
- Palm Springs International Film Festival 2020
Note d'intention
Si dans mes précédents films, la Palestine pouvait s'apparenter é un
microcosme du monde, mon nouveau film, It Must Be Heaven, tente de
présenter le monde comme un microcosme de la Palestine.
It Must Be Heaven donne é voir des situations ordinaires de la vie
quotidienne d'individus vivant é travers le monde dans un climat de
tensions géopolitiques planétaires. La violence qui surgit en un point
est tout é fait comparable é celle qui s'observe ailleurs. Les images et
les sons qui véhiculent cette violence ou cette tension imprégnent tous
les centres du monde, et non plus seulement, comme autrefois, quelques
coins reculés du monde. Les checkpoints se retrouvent dans les aéroports
et les centres commerciaux de tous les pays. Les sirénes de police et
les alarmes de sécurité ne sont plus intermittentes mais constantes.
Plutét que de se focaliser sur une vision d'ensemble, du type de
celles dont les médias n'ont de cesse de nous abreuver, faites de
généralisations, d'occultations et de falsifications, ce film se penche
sur des instants banals, décalés, restant habituellement hors-champ. Par
lé méme, il s'immisce dans l'intime, le tendre, le touchant. Des
histoires humaines et personnelles qui, par un processus
d'identification, posent question et suscitent de l'espoir.
Comme dans mes précédents films, il y a peu de dialogues. Ce qui est
dit est plutét de l'ordre d'un monologue visant é insuffler du rythme et
de la musicalité. Le récit se tisse par un montage subliminal, des
scénes s'articulant autour de mouvements chorégraphiques ; un burlesque
tiré de l'univers de l'absurde ; des images ouvrant é la poésie du
silence qui est au coeur du langage cinématographique.
Affiche Cannoise
FICHE TECHNIQUE
France / Allemagne / Canada / Turquie | Fiction | Couleur | 97 min | 2019
Langues : anglais, français, arabe avec sous-titres français et anglais
écrit et réalisé par Elia Suleiman
Producteur : Serge Noël (Possibles Média), Édouard Weil, Laurine Pelassy (Rectangle Productions),Thanassis Karathanos, Martin Hampel (Pallas Film), Zeynep Atakan (ZeynoFilm)
Direction photo : Sofian El Fani
Montage : Véronique Lange
Avec : Elia Suleiman
Distribution au Cananda :
Maison 4:3
Vente internationale :
Wild Bunch
Vidéo sur demande (VSD)
Bio-filmographie du Réalisateur
Né é Nazareth le 28 juillet 1960, Elia Suleiman vit é New-York de 1981 é
1993. Durant cette période, il réalise ses deux premiers
courts-métrages : Introduction é la fin d'un argument et Hommage par
assassinat, qui lui valent plusieurs récompenses. En 1994, il s'installe
é Jérusalem oé la Commission Européenne le charge de créer un
département Cinéma et Média é l'Université de Birzeit. Son premier
long-métrage Chronique d'une disparition reéoit le prix du Meilleur
Premier Film au Festival de Venise de 1996. En 2002, Intervention Divine
remporte le Prix du Jury au Festival de Cannes et le prix du Meilleur
Film étranger aux European Awards é Rome. Son dernier long-métrage, Le
Temps qu'il reste, a été sélectionné en Compétition lors du Festival de
Cannes 2009. En 2012, Elia Suleiman réalise le court-métrage Diary of a
Beginner, inclus dans le long-métrage collectif 7 Jours é La Havane
présenté la méme année au Festival de Cannes, dans la section Un Certain
Regard.